MGM, Metro Graviton Meyerprésente*Alpha Legion Arts*Ces temps-ci, dans une galaxie à deux pas, vraiment deux pas d'ici...
LEGION WARS
EPISODE XII : LE FANTOME-MENACE
Alors que Dark Class et Seiya, champions respectifs des Clodos et des Tyrans, s'affrontent sur Taboo, pour savoir quel camp pourra occuper le système, ils sont tous les deux capturés par la flotte Boulet du comte Xarku. Furieux, Clodos et Patrons, qui ont misé de fortes sommes, envoient un groupe commun à la poursuite des deux champions...
Les chasseurs lourds du comte Xarku passèrent au-dessus du palais de sa capitale, Boulonosis, planète en acier à laquelle était attaché une grosse traînée d'astéroïdes.
De son balcon, il contempla fiérement l'escadron qui pulvérisait dans l'air les couleurs de la Confrérie des Boulets, et les citoyens qui faisaient la fête dans les rues.
Puis il se rendit dans la salle du conseil où, autour d'une grande table ronde, ses meilleurs guerriers s'étaient réunis.
Il y avait là, entre autres, son second, Master Shamploo, ainsi que Khel Talhas (dit Boite de Conserve) et les principaux autres Boulets : Yavin, Saga, Dokho, Vanvan...
- Comme vous le savez, nous détenons maintenant deux précieux otages, appartenant aux Patrons et aux Clodos.
- Oui seigneur bouffon !
- Ne nous faisons pas d'illusion, les deux Syndicats ne vont pas tarder à venir chercher leurs otages. Seulement, ils ne pourront pas attaquer, car ils tiennent trop à leurs petits amis bleu et vert...
- Excellent, seigneur bouffon, dit Master Shamploo. Mais qu'allons-nous exiger en échange des deux otages ?
- Par la constellation du Grand Boulet, mais nous allons demander le contrôle du secteur Taboo ! Comme ça, nous mettrons les deux factions d'accord !
- Ah oui pas mal, murmura Khel Talhas.
- Mais nous risquons aussi de les avoir les deux contre nous, fit Shamploo.
- En effet, dit Xarku. Mais faites-moi confiance, j'ai peut-être un plan...
Les quatre chasseurs légers transport Maggy et Kardass, Yorky et Rikou, sortirent d'hyperespace en bordure du système Boulonosis, hors de portée des capteurs de la flotte de Xarku. Pendant le vol, ils avaient reçu des instructions conjointes de Joruus et Tarkin-Sienar.
Ils virèrent sur la gauche pour rejoindre un gros astéroïde et s'enfoncèrent dans un immense tunnel au fond duquel ils avaient reçu ordre de se cacher.
Les quatre soldats sortirent les tentes et les provisions et installèrent leur campement provisoire pour plusieurs heures.
Kardass amenait le bois et fit un bon feu pour tout le monde.
C'était la première fois que des Clodos et des Patrons collaboraient ainsi et, ma foi, ça ne se passait pas si mal !
Une planète reculée, couverte de grands cimetières sinistres sur lesquelles brillait en permanence une lune blafarde, qui projetait des ombres inquiétantes sur les cryptes, les caveaux de famille et les tombes alignées et où nul être vivant n'avait pu poser le pied depuis des lustres, tant l'aspect lugubre des lieux pouvait faire naître la peur dans le coeur du plus courageux explorateur interstellaire qui fût, même s'il avait déjà survécu à mille dangers et mille périls, car rien ici n'était fait pour les vivants mais uniquement pour accueillir des morts, des morts et des morts, par centaine, par milliers, qui reposaient dans cette terre glacée où ils se gelaient le derrière à longueur d'années, à tel point que parfois il semblait que dans les alentours de la planète, dans le froid absolu de l'espace, on entendait leurs cris et leurs gémissements plaintifs et torturés, si bien que n'importe quel être censé s'étant trouvé là aurait compris qu'il y était par erreur et aurait bien vite rejoint une route hyperspatiale normale, au lieu de pénétrer dans ces lieux maudits où on n'avait rien à gagner, sinon une bien peu plaisante rencontre avec des spectres, des goules, des morts-vivants, des vampires, des liches, des momies, des squelettes en pagailles, des Patrons décapités, des Clodos sans binouze ou des Boulets sans chaîne, ou pire encore, mais ceci ne sera pas raconté ici de peur de faire subir une crise cardiaque au lecteur qui se demande franchement au bout de combien de lignes cette phrase interminable va daigner cesser.
(Ouf)
Un chasseur sans marque d'appartenance à un clan pénétra malgré tous ces avertissements sur la planète. Il lut au passage un gros panneau en bois moisi qui disait clairement : "Toi qui es encore en vie, fiche le camp où tu pourrais rester ici plus longtemps que prévu..."
Mais le pilote du chasseur décida de poursuivre sa route et se posa au pied d'un mur grisâtre, recouvert par du lierre et des ronces agressives. Une vieille grille grinça agacée quand le visiteur, revêtu d'un grand manteau noir, entra dans les allées morbides de cette vaste demeure des morts.
Il parcourut les allées de pierres tombales, tandis qu'un nuage noir s'écartait pour laisser apparaître une terrifiante pleine lune.
Le visiteur nocturne observa attentivement une grande tombe surmontée d'une croix maléfique et lut la plaque de marbre. C'était bien là !
Le visiteur tendit le bras au-dessus de la tombe et une main squelettique sortit de sa grande manche et il poussa un ricanement vraiment apeurant : MWAHAHAHA !...
Et ce rire dément résonna dans toutes les allées, tous les cimetières et bien au-delà de cette planète !
Et le visiteur, d'une voix caverneuse, commença une invocation :
- CCCCCCCCCCrrrraaaazzzyyyyy SPIIKKKKEEE !!! Je t'appelle !!! Crazy Spike !!! Remonte des proooofondeurs de la terre !!! Rééééponds à mon appel !!!
Une chouette s'envola du trou d'un tronc d'arbre, un grand coup de vent balaya les lieux, la terre se mit à trembler, une lézarde puis une fissure apparurent sur la dalle mortuaire, puis d'autres et la tombe se craquela peu à peu, à mesure que la terre tremblait de plus en plus fort !
Le visiteur dut se cramponne à une branche et soudain, la dalle vola en éclat et le tremblement cessa.
Une ombre remonta des profondeurs ténébreuses, noires, obscures et pas éclairées de la tombe et s'accrocha au sol d'une main. Une main verdâtre, avec de grands et gros ongles violets et la créature, les muscles tendus, remonta lentement.
- MWAHAHA ! te voilà, Crazy Spike, fit le visiteur.
- Wé wé, dit la voix, dont on entendait l'écho, pas la peine de crier comme ça, j'arrive j'arrive...
Emergea un humain, une bouteille à la main, la trentaine, la peau blanche et le contour des yeux peint en noir.
- Tiens, Dergo, qu'est-ce que tu fiches ici ? C'est gentil de venir me rendre visite sur Gorillaz.
Le dénommé Crazy Spike enleva ses faux ongles et se débarbouilla le visage.
- Excuse-moi, mais avec les copains, on organise une soirée revival Kiss, Thriller, Beetlejuice tout ça, et je t'entendais pas.
- J'ai été obligé de gueuler, ouais, admit Dergo.
- Qu'est-ce tu deviens, ma couille ?
- Je viens te voir au nom du Syndicat des Patrons Tyranniques, dit fiérement Dergo.
- Ah oui, c'est vrai que tu en fais partie...
- Oui, toi, Crazy Spike, tu n'as jamais voulu t'affilier avec qui que ce soit.
- Bah écoute, je suis bien comme je suis... Bon, on va pas rester ici des heures, ça caille. Tu viens.
- Allez, je te suis.
Dergo descendit l'échelle de corde à la suite de Crazy Spike et les deux hommes arrivèrent dans un petit couloir. On entendait au loin des rires et de lourdes basses. Crazy Spike ouvrit une porte. Derrière, une immense boîte de nuit, avec de la musique à tout casser, une foule en train de danser, un groupe de punk-metal-hardcore-death-transe-fusion déchainé sur scène, des serveurs affairés derrière le bar, des clients assoiffés et des groupes assis en train de boire et rire !
- Toujours sympa cette boîte, fit Dergo.
- Tu m'étonnes, John, fit Crazy Spike en tapant du poing un pote qu'il venait de croiser. Viens, j'ai ma table réservée ici.
Ils passèrent au fond de la salle, derrière une alcôve, où un serviteur vint leur apporter une cuvée de Chteau-Patron millésimé.
- A ta santé, vieux, fit Crazy Spike et aux Patrons. Alors, je t'écoute...
- Voilà, fit Dergo. On a un petit problème et on aurait besoin que tu nous files un coup de main...
Et le Patron jetait des regards autour de lui, pour s'assurer qu'il ne pouvait être entendu...
Le campement de la lune de Boulonosis s'endormait tranquillement. Seul Darth Rikou montait la garde. Mais lui aussi piquait du nez, fatigué par ce voyage. Il remit du bois pour éviter au feu de mourir. Qu'il faisait froid dans ces cavernes exposées aux courants d'airs spatiaux !
Il sembla à Rikou qu'il entendait un gargouillement, venu de plus loin dans la caverne. Il prit son pistolet et scruta le fond. Il ne voyait rien.
Soudain, la terre se mit à trembler.
Les autres furent réveillés aussitôt.
- Que se passe t-il, dit Yorky.
- Je ne sais pas !
Kardass avait pris Maggy dans ses bras.
- Sortons d'ici, l'endroit est peut-être dangereux !
D'un commun accord, les quatre aventuriers remontèrent dans leurs chasseurs et décampèrent en vitesse !
Quand ils ressortirent dans l'espace, ils s'aperçurent qu'ils étaient en réalité dans la gueule d'un énorme monstre de l'espace !
- Oh secours Kardass !
- N'aie crainte, Maggy, nous sommes sortis !
Les quatre chasseurs tournaient dans l'espace.
Le monstre était en fait un géant, avec une tête de presque dix mètres de haut !
Il sortait la tête de son repaire, mécontent qu'on l'ait réveillé. Il regardait les chasseurs qui bourdonnaient autour de lui, agacé, ses grosses mains velues posées sur le sol de l'astéroïde.
- Il me fait penser à quelqu'un, dit Rikou.
- Oui, moi aussi, mais à qui ?... continua Yorky.
- SCREUGNEUGNEU ! gronda le géant, qui donc êtes-vous !
- Par tous les binouzes ! cria Kardass, qui venait de comprendre.
- Ca alors ! s'exclama Maggy. Il a la même tête que Jojo !
- Evidemment, gronda le géant, je suis KLODORALOR, le dieu de la bière ! Et la famille de Joruus fait partie de mes descendants.
- Hé ben, fit Rikou, s'ils continuent à diminuer, les petits enfants de Joruus vont être des modèles réduits !
Le géant attrapa avec ses gros doigts le chasseur de Rikou et dit :
- Ca t'amuse, toi, le moucheron ? tu veux que je te gobe ?
- Pitié monsieur Klodoralor !
- Bon, j'aime mieux ça !
- Ca tombe bien qu'on vous rencontre, seigneur, dit Kardass, car nous sommes justement en mission pour le Syndicat des Clodo-Raleurs ! L'un des notres a été capturé !
- QUOI, hurla le géant. Ca ne se passera pas comme ça, screugneugneu !
Dites-moi de qui il s'agit et je vous aiderai !
Et Kardass raconta toute l'histoire : le système Taboo, le duel des champions et leur capture.
La nuit était tombée sur Boulonosis.
Xarku faisait un dernier tour dans son palais, en robe de chambre, son bonnet de nuit sur la tête. Il bailla, sa lampe à la main et jeta un oeil par la fenêtre, qui était restée ouverte.
Puis il regagna ses appartements et se mit au lit, les paupières déjà bien lourdes. Avant peu, il ronflait copieusement. Dans les couloirs, des boulédekass montaient la garde.
C'était la pleine lune et une grande lumière bleutée nimbait les couloirs.
Vanvan, de garde de nuit, ne vit pas une silhouette s'infiltrer par la fenêtre, puis courir dans le couloir, aux abords des appartements de Xarku. Vanvan croisa Dokho :
- Rien de spécial.
- Non, rien de spécial, tout est calme.
Les deux Boulets continuèrent leur ronde.
Xarku ronflait toujours, dans son grand lit à baldaquin. Des pas firent légérement grincer le parquet. La silhouette, vêtue d'un justaucorps noir et d'une cagoule, approchait lentement, un chiffon à la main.
Soudain Xarku faillit s'étouffer, se réveilla et s'assit d'un coup. Il se frotta les yeux, le visage et se rendormit aussitôt.
La silhouette avait juste eu le temps de plonger sous le lit.
Xarku entendit un bruit sourd : un objet venait de cogner le plancher. Il s'assit de nouveau : c'était sa lampe de chevet. Grognon, il se pencha pour la ramasser, quand il sentit une main lui plaquer un chiffon sur le nez. Il poussa un cri qui fut étouffé. Il se débattit mais l'odeur puissante le fit s'évanouir. La silhouette alla à la fenêtre et l'ouvrit. Un courant d'air entra, qui fit tomber un vase.
Aussitôt, un Boulet de garde rappliqua. Il vit le vase, la fenêtre et referma celle-ci. Il vit aussi que le comte Xarku dormait profondément et s'éloigna.
La silhouette ressortit de sous le lit, rouvrit doucement la fenêtre et se mit au travail.
Il fixa une poulie au plafond et y passa une corde. Il fit pendre la corde par la fenêtre. En bas, on tira dessus trois fois. La silhouette fit un signe et commença à faire remonter la corde, avec un gros panier attaché dessus. Une fois le panier à hauteur, posé à terre, il mit Xarku dedans. Il avait attaché la corde et mit le panier au-desuss du vide, toujours tenu. Puis, lentement, il fit descendre le comte Boulet jusqu'au sol.
Ensuite, il se mit sur le rebord, referma la fenêtre et descendit en rappel.
Son complice l'attendait en bas :
- Bien joué, Crazy Spike ! T'es vraiment un as !
L'habitant de Gorillaz retira sa cagoule :
- Pas de quoi, mon vieux Dergo, à charge de revanche !
Les deux hommes filèrent en vitesse en portant leur otage. Ils trouvèrent un véhicule qui les emmena loin du palais. Il restait encore trois heures de nuit, ce qui leur laissait le temps de prendre le large !
Dergo et Crazy Spike parviendront-ils à fuir Boulonosis avec leur otage ?...
Comment Klodoralor va t-il venir en aide aux Clodos et aux Patrons ?...
Dark Class et Seiya pourront-ils être délivrés ?...
Toutes ces questions trouveront leur réponse dans la dernière partie cette histoire. Alors à bientôt pour le
13e et dernier épisode de Legion Wars !...
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